Chauffeur taxi : tout savoir sur ce metier
Malgré la concurrence accrue que représente pour lui l’offre de VTC depuis déjà plusieurs années, le chauffeur de taxi incarne néanmoins toujours une solution de transport très importante pour les Français et les touristes étrangers. Tu aspires à exercer cette profession et souhaiterais en savoir davantage sur elle ? Du salaire moyen à l’examen obligatoire à réussir en passant par la formation à ce métier et les statuts (entrepreneur, salarié…) existants, nous t’expliquons l’essentiel à savoir sur l’emploi de chauffeur / chauffeuse de taxi.
pRESENTATION DU METIER DE CHAUFFEUR DE TAXI
Les missions principales de cette activite professionnelle
Le chauffeur (ou chauffeuse) de taxi désigne un conducteur ayant pour principale mission de déposer un passager à l’adresse qu’il lui indique. Avec l’aide d’un GPS, il sélectionne l’itinéraire le plus approprié de sorte à rendre la course la plus rapide possible. Pour trouver ses clients, il a d’une part la possibilité de répondre aux appels d’une centrale de réservation. D’autre part, il peut attendre en stationnement dans des lieux qu’il considère stratégiques ou marauder, c’est à dire d’effectuer la prise en charge de passagers qui le hèlent (signe de la main).
Le chauffeur a l’obligation de remplir d’autres missions dans le cadre de son activité professionnelle. Ce sont évidemment les encaissements de fin de courses, l’entretien et la maintenance dite “de premier niveau” de sa voiture. Par ailleurs, dans le cadre de ce travail, il est contraint de renseigner un document de suivi d’activité et doit, selon le statut qu’il a choisi, accomplir diverses tâches administratives.
Les qualites indispensables pour ce travail
Cette profession nécessite certaines qualités et compétences, que l’on choisisse de l’exercer en tant que salarié ou que l’on décide de lancer sa propre entreprise. Cela va sans dire, tu dois évidemment apprécier la conduite pour faire ce métier. Ensuite, selon l’endroit dans lequel tu comptes devenir chauffeur, il faut que tu composes avec les embouteillages et les autres facteurs de ralentissement de la circulation (à l’image des travaux). Quand on sait à quel point certains automobilistes peuvent être agressifs, il est même aussi primordial que tu fasses preuve de sang-froid, que tu gardes ton calme quand la situation se tend. La conduite brute est proscrite, une bonne tenue de route est en effet exigée pour assurer un service de qualité aux clients transportés. Enfin, c’est une évidence, la sécurité doit être pour toi une priorité.
le cadre DE TRAVAIL DES CHAUFFEURS DE TAXI
L’autorisation de stationnement de taxi
Parmi les documents qu’un chauffeur taxi (à l’exception d’un salarié) doit détenir pour faire son métier en toute légalité, on compte l’Autorisation de stationnement (ADS). Il s’agit d’une autorisation administrative lui permettant d’exploiter sa voiture sur le territoire de sa zone de prise en charge. Valable 5 ans (hors décision de retrait) et délivrée par la préfecture ou une autre autorité compétente, cette licence (dés lors qu’elle a été créée à partir d’octobre 2014) ne peut plus être vendue à la fin de l’activité du conducteur.
L’equipement d’un vehicule de taxi et la tarification
Les equipements
De surcroît, comme il est stipulé dans le code des transports, le véhicule dans lequel le chauffeur taxi réalise ses courses nécessite d’être équipé de plusieurs éléments. Le premier d’entre eux est le taximètre, c’est-à-dire le compteur horokilométrique.
Il y a ensuite une plaque visible de l’extérieur mentionnant le numéro de l’ADS et le ressort géographique. Autre accessoire que chaque client peut voir et requiert d’être présent : un dispositif lumineux projetant le mot “TAXI”, illuminé en rouge quand il n’est pas disponible et en vert lorsqu’il peut être sollicité.
Doivent également figurer à l’intérieur du véhicule un terminal de paiement électronique et un appareil horodateur enregistrant les heures de début et de fin de service du conducteur, si le taximètre ne remplit pas cette fonction.
Les tarifs appliques
Les tarifications des taxis ne sont pas les mêmes selon les moments durant lesquels les courses ont lieu, ni même selon les lieux dans lesquels elles sont effectuées. La tarification est définie par arrêté préfectoral pour chaque département.
Pour déterminer le prix d’une course de taxi, il faut prendre en considération trois éléments.
- La prise en charge : c’est la première somme visible sur le taximètre dès lors que le passager entre dans le taxi, en d’autres termes le coût du trajet réalisé par le taxi pour récupérer son client depuis l’acceptation de la course.
- Le prix au kilomètre : il est fonction du jour et de l’heure de la course réalisée par le client.
- Le prix à l’heure : le compteur s’interrompt quand le véhicule roule au ralenti, généralement à l’occasion d’embouteillages, c’est alors ce tarif spécifique qui s’applique.
La prise en charge et les prix à l’heure et au kilomètre varient selon le barème appliqué par le département où a lieu la course. A titre de comparaison, si la prise en charge est facturée 1,74 euro dans les Alpes-de-Haute-Provence, elle revient à 3 euros dans le département frontalier des Alpes-Maritimes.
Le secteur des taxis en FRANCE
l’ampleur du marche des taxis et VTC
En France, ce métier est classé dans la catégorie de transport public particulier de personnes. On recensait un peu plus de 62 000 taxis en France en 2022 contre environ 47 000 VTC. Plus de 22 300 taxis sont en activité en Ile-de-France. Une partie de ces chauffeurs se regroupent d’ailleurs dans des coopératives à l’image de GESCOP et de G7.
A titre de comparaison, sur la flotte de VTC qui opèrent dans l’Hexagone, un peu plus de huit sur dix évoluent en région parisienne. Dans le secteur, il convient de différencier le taxi traditionnel du taxi conventionné. Le second a la particularité de pouvoir transporter des personnes handicapées ou des malades “assis”. Son conducteur bénéficie à cet égard d’une convention de la CPAM. Le client qui souhaite en tirer profit a l’obligation de présenter une prescription médical de transport.
Les differents statuts de chauffeur de taxi
Les deux voies pour le taxi A l’esprit « entrepreneur »
Le chauffeur de taxi libéral : on distingue en premier lieu le profil de conducteur qui exerce dans l’un des deux modes libéraux, à savoir le travailleur locataire et l’artisan. Comme son nom le suggère, le locataire règle chaque mois le montant de la fameuse licence (ADS) comprenant le plus souvent le prêt d’un véhicule, un service d’entretien et l’assurance. Si son prix avoisine 3 500 euros mensuels à Paris, il se situe généralement entre 2 500 et 3 000 euros en province. Pour bénéficier d’une liberté totale, beaucoup préfèrent choisir le statut d’artisan taxi et diriger ainsi leur propre entreprise. Mais l’investissement est plus que conséquent pour chaque entrepreneur concerné : il convient en effet d’acheter une licence à un ancien conducteur du secteur. Si les moins chères sont accessibles à 40 000 euros, dans certaines villes elles peuvent atteindre la bagatelle de 300 000 euros.
ETRE CHAUFFEUR POUR UNE ENTREPRISE
Le chauffeur de taxi salarié : si tu ambitionnes de devenir chauffeur de taxi mais n’as pas la possibilité ou l’intention d’investir des sommes importantes, entre autres pour l’achat d’un véhicule, ou simplement tu préfères t’affranchir de nombreuses formalités d’entreprise, le statut de salarié est à privilégier.
Un avantage certain : l’obtention de la licence ADS n’est pas requise. Dans ce cas, tu seras rattaché à un organisme de taxi et devras suivre les consignes de l’entreprise choisie. Bien moins autonome, tu ne sélectionneras pas de clients et ne décideras pas des itinéraires. Cela reste néanmoins le meilleur choix si tu n’as pas de compétences en gestion et ne comptes pas en acquérir à travers des formations ou un auto-apprentissage. A titre d’information, environ 80% des taxis sont artisans et seulement 3% sont des chauffeurs salariés, en France.
Comment devenir chauffeur de taxi ?
Les premiers prerequis administratifs et lEgaux
Pour devenir ce conducteur rémunéré pour le transport public particulier de personnes, il t’appartient tout d’abord de remplir plusieurs critères. Il est évident que tu dois être titulaire du permis de conduire, mais également justifier d’une certaine expérience:
- 2 ans si tu as fait de la conduite accompagnée
- 3 ans si tu as été formé classiquement, à savoir uniquement avec une auto-école
Tu ne dois pas avoir fait l’objet de condamnation pénale et obtenir un avis médical positif en te soumettant à un contrôle médical par un médecin agréé (qui n’est pas ton médecin traitant). Pour exercer cette activité professionnelle de chauffeur de taxi, tu dois avoir réalisé une formation de prévention et de secours civiques de niveau 1 de moins de 2 ans.
L’obtention de la carte professionnelle
Puis, tu dois obtenir le Certificat de capacité professionnelle de taxi (CCP), plus couramment appelée la carte professionnelle. Pour ce faire, il y a une épreuve en deux parties à passer, organisée par la préfecture de ton département. Cela comprend d’une part principalement des questions relatives à la sécurité routière, à la gestion d’entreprise et plus largement à la réglementation existante. D’autre part, l’examen est composé d’un test pratique. La capacité du conducteur à accueillir le client et à se servir du terminal de paiement électronique sont aussi évaluées.
Si la carte professionnelle est obligatoire pour tous les chauffeurs, l’ADS n’est requise que pour les taxis artisans et les taxis locataires.
Le parcours de formation
Il est pratiquement indispensable de développer ses compétences au travers d’une formation de chauffeur taxi, sous peine d’échouer à l’examen obligatoire. Qu’apprend-on lors de cette expérience ?
Il y a notamment des modules portant sur les activités de gestion. Durant les cours, tu es sensibilisé aux régimes d’impositions et t’exerces à des opérations de comptabilité. De plus, les formateurs t’enseignent divers aspects relatifs à la sécurité routière.
Ainsi, pour te préparer à ta future activité de transport, tu t’entraînes notamment à la rédaction de constats à l’amiable et intègres les principes de conduite rationnelle. C’est aussi l’occasion de revoir les sanctions des infractions au Code de la Route et d’approfondir la réglementation du permis. En outre, la formation effectuée au sein d’un centre agréé implique l’apprentissage de la réglementation professionnelle. Il s’agit notamment d’étudier les types de licence de conduite et les conditions d’exploitation.
La formation taxi avec l’As des formations
Parmi les moyens existants pour te préparer à l’examen et te faciliter l’obtention du certificat de capacité, il existe des formations très complètes dispensées par notre centre. Il s’agit notamment de la formation taxi parisien si tu résides dans la capitale, dans sa banlieue ou même envisages de venir y résider pour créer ton entreprise et devenir un artisan taxi.
C’est aussi la formation passerelle VTC taxi, qui, comme son nom l’indique, donne l’occasion à un chauffeur VTC d’élargir ses compétences et se préparer dans les meilleures conditions à l’examen en vue d’obtenir la carte professionnelle.
Nous pensons de même à la formation continue, obligatoire toutes les cinq années pour les chauffeurs en activité. Précisons que ces formations sont entre autres finançables par le Compte Personnel de Formation (CPF) et France Travail (anciennement Pôle Emploi).
Quel est le salaire moyen d’un chauffeur de taxi ?
Selon l’INSEE, le salaire moyen d’un chauffeur taxi oscille entre 1 400 et 3 000 euros. Dans le détail, Le Figaro a tenté de déterminer les rémunérations différenciées selon les statuts des chauffeurs et chauffeuses. Sache qu’un salarié perçoit 1600 à 1 700 euros mensuels en ville, tandis qu’un taxi libéral exerçant avec la location d’une licence parvient à gagner 1 500 euros, après avoir commencé avec l’équivalent d’un SMIC.
L’artisan conducteur peut ambitionner avoir des rémunérations bien plus attractives, après avoir remboursé son véhicule et l’acquisition de sa licence. Certains ayant ce statut arrivent à percevoir plus de 3 000 euros par mois. A la fin 2024, le moteur de recherche d’emplois Talent annonce quant à lui que le salaire moyen d’un chauffeur de taxi s’élève à 1 846 euros par mois.
Quelle voiture choisir pour etre chauffeur de taxi ?
le type de vehicule
Pour des considérations de sécurité et de confort, entre autres, tu ne peux pas réaliser le transport d’un client dans n’importe quel véhicule. Celui-ci doit comporter à minima 4 places, sa largeur et sa longueur devant respectivement faire au moins 1,70m et 4m. La voiture doit être pourvue également d’une puissance moteur égale ou supérieure à 84 kw. Voici les principales règles à respecter, que tu comptes occuper cet emploi à Paris ou dans les régions de province.
les modeles de vehicules
Avant d’acquérir les compétences requises et de passer ton examen, tu dois probablement t’intéresser aux types de voiture que tu serais susceptibles de choisir, en tant que conducteur optant pour une location ou un achat de licence. Bien que certaines soient déjà sorties sur le marché il y a de nombreuses années, elles remplissent parfaitement leur rôle, que ce soit pour les chauffeurs de taxi ou les VTC en activité.
les constructeurs francais
Tout d’abord, la Peugeot 508 se distingue par son élégance et son confort, ce qui en fait un choix idéal pour les chauffeurs de taxi souhaitant offrir une expérience haut de gamme. La fluidité de sa conduite est un atout, notamment en zones urbaines où la mobilité est cruciale. Toujours chez la marque au lion, la Peugeot 407 se démarque par sa grande fiabilité, essentielle pour exercer cette profession. Sa robustesse et sa taille raisonnable facilitent la gestion des trajets fréquents en ville ou en périphérie. Nous pensons aussi à un monospace spacieux parfait pour transporter des groupes ou des familles avec bagages : la Peugeot 806.
Chez Citroën, le Grand Spacetourer propose un intérieur généreux et des sièges modulables, un avantage pour le transport de clients avec beaucoup de bagages comme pour des trajets longs. Son homologue le Citroën 4 Aircross est quant à lui très polyvalent, garantissant stabilité et confort y compris sur des terrains accidentés. Tu peux néanmoins leur préférer la plus luxueuse Citroën C6, séduisant forcément les passagers qui recherchent une expérience premium. Ses équipements technologiques en font une voiture moderne et raffinée.
les constructeurs etrangers
Le choix est forcément encore plus important du côté des constructeurs étrangers.
On songe à la Skoda Octavia, voiture particulièrement prisée par les chauffeurs de taxi. Son coffre de grande capacité est notamment un atout de taille pour le transport des passagers en voyage. La fiabilité de ce modèle permet aux chauffeurs d’exercer leur profession sans souci mécanique fréquent.
Puis, la Hyundai Ioniq séduit par sa motorisation hybride ou 100% électrique, la rendant écologique et économique en carburant. C’est un excellent choix pour les chauffeurs soucieux de la mobilité durable et qui souhaitent attirer des passagers sensibles à l’environnement.
Autre option fréquemment choisie par les chauffeurs, c’est l’Audi A6, caractérisée par un un intérieur luxueux et spacieux. Ce véhicule est idéal pour chaque entrepreneur taxi optant pour un positionnement premium. Son confort exceptionnel garantit une expérience haut de gamme, répondant aux attentes de clients exigeants.
Du côté des véhicules allemands, on trouve la BMW Série 3. Elle combine performance et élégance, ce qui suscite l’intérêt de chauffeurs indépendants recherchant une voiture à la fois sportive et très confortable. Sa maniabilité en milieu urbain est un atout majeur pour les déplacements rapides. Enième solution de transport disponible : la Honda HR-V, SUV compact, polyvalent et robuste. Sa capacité d’adaptation est précieuse pour la mobilité en ville ou en campagne, offrant aux passagers une assise élevée et sécurisante.